Un don ou une capacité ? Définir la nature de la pratique énergétique
L’année dernière, ma mère m’a demandé maladroitement “Tu as toujours ton don pour soigner ?”. Je me souviens avoir ri et avoir tenté de lui expliquer que, de mon point de vue, il ne s’agit pas d’un don mais d’une capacité qui se développe et qui, d’une certaine façon, s’entraîne.
“Tu sais, J, elle a eu une mauvaise nouvelle, son cancer revient. Tu penses que tu pourrais l’aider si tu as toujours ton don ?” J’ai répondu qu’il était important pour moi d’en parler directement avec elle.
L’accompagnement de J. : un engagement sans promesse de guérison
Alors J. et moi nous sommes appelées. C’était très important pour moi de lui expliquer qu’à aucun moment je ne lui promettais de la guérir, mais en revanche je lui promettais de prendre du temps pour elle chaque semaine.
Alors pendant plusieurs semaines, le samedi matin j’avais mon “rendez-vous” avec J. Je prenais du temps pour elle, pour me connecter à elle et lui transmettre ce qui était requis. Et chaque semaine, elle m’envoyait un petit message pour me dire comment elle se sentait. Après un moment, d’un commun accord, nous avons arrêté. Mais je lui ai dit de m’envoyer un message dès qu’elle sentirait le besoin de recommencer, que c’était open-bar.
J’ai continué de demander des nouvelles de J. à ma maman, je ne lui envoyais pas directement de message parce que je ne voulais pas avoir l’air pesante, et j’estimais qu’elle avait sa vie, ses copines, sa famille…
La semaine dernière, j’ai appris qu’elle avait été hospitalisée en urgence, et qu’elle est décédée dans la journée.
J’aurais tellement voulu être thaumaturge. J’aurais tellement voulu la guérir. J’aurais tellement voulu qu’elle puisse continuer de vivre, aimer, râler…
J’ai accompagné mes parents à la cérémonie funéraire, et je me suis présentée à ses filles. “Je suis Flora, la fille de B.” “Ah, mais c’est vous qui avez aidé Maman l’année dernière ? Merci, ça lui a fait tellement de bien !”
Le défi de l’attachement émotionnel dans les soins énergétiques
C’est difficile de voir partir les personnes qu’on a accompagnées. C’est d’autant plus difficile quand on les aime. Pendant la cérémonie, certains détails des soins que j’avais fait à J. me sont revenus. Évidemment, je ne te les partagerai pas 😉 Mais je me suis souvenu de la beauté et de la justesse des transmissions qu’elle a reçues.
L’importance des transmissions et la subtilité des soins énergétiques
Et elle est venue me voir. Ce que je te raconte, je ne l’ai pas encore partagé à ses filles, même si j’ai promis à leur maman de le faire. Je dis souvent que les cérémonies sont pour les vivants et pas pour les défunts, mais celle-ci était aussi bien pour nous que pour elle. L’amour qui a été exprimé et ressenti a joué le rôle de baume pour l’âme de J. J’ai su qu’elle n’avait besoin de l’aide de personne pour passer de l’autre côté, mais elle avait besoin de transmettre un dernier message.
Ce n’est pas facile d’être à notre place, à nous qui reconnaissons nos perceptions subtiles et qui savons les interpréter et quoi en faire (et tout ça, c’est une sacrée gageure). Ce n’est pas facile d’être à notre place de personnes avec des antennes très déployées. C’est notre rôle, mais à aucun moment c’est une partie de plaisir. Parce qu’ensuite, c’est aussi à nous d’aller à la rencontre de la famille des défunts pour leurs transmettre des messages qu’ils n’ont pas toujours envie d’entendre.
Éthique et responsabilité dans les pratiques énergétiques
J’aurais tellement aimé avoir un don pour guérir. J’aurais voulu guérir J., Salomon (mon premier chat), Beowulf, la fille de mon amie (cf. mon épisode sur le maître Rikiki)… je voudrais pouvoir guérir le monde. Mais je sais que je ne le peux pas. Et que ce n’est pas mon rôle.
Toi qui me lis, si tu reçois des soins énergétiques et que tu es dans une situation de fragilité, qu’elle soit physique, émotionnelle, psychologique, rappelle-toi que la personne qui te transmet ces soins n’est pas magique. Elle a développé un certain savoir-faire, et, j’espère, un savoir-être, mais ne mets pas sur ses épaules toutes tes attentes. Toutes n’ont pas eu la réflexion éthique que je te propose régulièrement, ça ne fait pas de ces personnes de mauvaises praticiennes seulement elles peuvent se montrer maladroites dans leur façon de s’exprimer, et d’exprimer ce qu’elles proposent.
Et toi qui me lis, si tu es initiée à un système de guérison énergétique, comprends quelles sont les limites de nos pratiques. A aucun moment nous ne guérissons nos receveurs. A aucun moment nous n’avons un super pouvoir. Nous avons, parce que nous nous sommes exercées, la capacité de canaliser l’énergie universelle de Vie, peu importe le nom qu’on lui donne. C’est cette énergie qui « travaille », pas nous. C’est cette énergie qui apporte des bienfaits. De notre côté, nous sommes « simplement » des interfaces de transmission. Je vais te transmettre le meilleur conseil que j’ai reçu, par un de mes enseignants : « Nous avons une obligation de moyens, pas de résultats. »
LaHoChi : un programme pour une pratique énergétique éthique et bienveillante
Il est primordial pour moi de transmettre un enseignement qui développe la légitimité de mes élèves, mais aussi leur posture éthique et bienveillante. C’est comme ça que j’ai construit mon programme d’enseignement LaHoChi, afin d’apprendre à prendre soin de toi et de ceux que tu aimes. Il sera disponible à partir du 7 octobre 2024, ce qui signifie que tu peux toujours t’inscrire sur la liste d’attente, grâce à laquelle tu pourras bénéficier d’un tarif de lancement exclusif !